Comment parler de Lyon sans parler d’un de ses symboles depuis plus de 200 ans : Guignol.
Justin Godart disait de Guignol “Lyon, Guignol, Guignol, Lyon, ça se tient comme les dix doigts de la main”
C’est Laurent Mourguet, soyeux Lyonnais qui crée Guignol en 1808 afin de nourrir sa famille nombreuse et pour faire face à la crise que traversaient les Canuts. Guignol est l’incarnation des Canuts, de la culture populaire lyonnaise et du parler lyonnais. Il a le goût de la raillerie, aime piquer les puissants et déteste l’injustice.
Sorte de “Robin des bois” local, son caractère insoumis et frondeur, lui vaudra d’être censuré en tant que révolutionnaire sous le second empire qui constata l’influence que Guignol avait eu sur la révolte des Canuts de 1831 et 1834. Quand il revient sur le devant de la scène en 1918, Guignol pers sa spontanéité frondeuse et devient le héros des enfants. Sa notoriété dépassera dès lors très largement la seule ville de Lyon et de petits théâtres de Guignol fleuriront un peu partout dans le monde.
Tribu des Gones s’inspire de cette culture populaire lyonnaise pour créer le modèle du “petit Gone” inspiré directement de Guignol et Gnafron, dessiné par un grapheur Lyonnais Tony Benarbon. Guignol a plus de 200 ans mais demeure plus que jamais d’actualité lui qui disait “Moi si j’étais maître je ne voudrais point de domestiques”.